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Fintech, IA et démocratisation de la finance: le défi de l’inclusion numérique en 2025

Fintech, IA et démocratisation de la finance: le défi de l’inclusion numérique en 2025

Depuis les années 90, la digitalisation n’a cessé de transformer les usages dans le secteur financier. Aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, la montée en puissance des fintechs et la mutation des comportements des investisseurs particuliers, la finance entre dans une nouvelle ère. Cet article explore l’évolution du marché, les technologies qui le transforment et les nouveaux enjeux sociétaux et comportementaux que cela implique.

Sommaire de l’article

1. Introduction : la finance à l’heure du digital et de l’IA

2. De la banque traditionnelle aux néobanques : 30 ans de transformation

  • 2.1 Les années 90 et l’apparition des services bancaires en ligne
  • 2.2 Le rôle clé du mobile et du e-commerce
  • 2.3 L’effet d’accélération post-COVID

3. Fintech, IA et nouveaux acteurs : vers une finance intelligente

  • 3.1 Qu’est-ce qu’une fintech? Définition et typologie
  • 3.2 Comment l’intelligence artificielle transforme les services financiers
  • 3.3 La montée en puissance des robo-advisors et des outils de personnalisation

4. Le nouveau visage de l’investisseur particulier français

  • 4.1 Qui sont les nouveaux investisseurs depuis 2020 ?
  • 4.2 Quels produits financiers utilisent-ils ?
  • 4.3 Fractures sociales et enjeux d’inclusion financière

5. Conclusion : démocratiser la finance à l’ère numérique

  • 5.1 Éducation financière, IA éthique et accessibilité
  • 5.2 Questions ouvertes pour les acteurs du marketing et de l’innovation

De la banque traditionnelle à la néobanque — Une révolution silencieuse

La digitalisation du secteur financier ne date pas d’hier. Dès les années 80, les transactions électroniques faisaient déjà partie du paysage bancaire. Mais c’est en 1995, avec la possibilité de consulter ses comptes à distance, que le grand tournant commence.

L’arrivée d’internet, puis du smartphone connecté, a entraîné une automatisation massive: gestion de budget, virements, paiements… Tout devient mobile. En parallèle, des acteurs comme PayPal démocratisent les paiements en ligne.

Le COVID-19 agit comme catalyseur. En 2020, le confinement pousse les Français à adopter en masse les paiements sans contact, les applications bancaires et les services à distance. Des banques en ligne comme Boursorama, Hello Bank ou N26 gagnent du terrain. L’ère des néobanques est lancée.

Ce changement structurel va au-delà de la dématérialisation: il reconfigure la relation client, réduit les coûts de gestion et impose une culture du “tout digital”, où la transparence et l’instantanéité deviennent des attentes minimales.

Fintechs, IA et robo-advisors : les nouveaux architectes de la finance

Le terme Fintech, contraction de “finance” et “technologie”, symbolise cette nouvelle génération d’entreprises financières à la fois innovantes, agiles et centrées sur l’expérience utilisateur.

Selon XERFI (2024), les fintechs transforment aussi bien le paiement, que l’assurance, le conseil financier, la gestion de patrimoine, ou encore la conformité réglementaire.
On distingue plusieurs familles:

  • Les paytechs comme Lydia ou Leetchi
  • Les insurtechs comme Alan ou Luko
  • Les proptechs (immobilier), regtechs (conformité), roboadvisors, et bien sûr les néobanques comme Revolut ou Shine.

Derrière leur succès : la donnée et l’intelligence artificielle.
L’IA est utilisée pour:

  • Hyper-personnaliser les offres (ex : bots intelligents de Personetics)
  • Améliorer la relation client via le chatbot et l’automatisation
  • Optimiser le ciblage, l’analyse des risques et la conversion
  • Créer des expériences omnicanales fluides

Autrement dit, l’IA devient le moteur invisible de la fintech moderne. Et c’est ce moteur qui redéfinit la manière dont les particuliers perçoivent, utilisent et s’approprient la finance.

Le nouvel investisseur français : digitalisé, jeune, plus audacieux

Mais cette transformation ne se limite pas aux outils. Elle touche profondément les comportements des investisseurs particuliers.

Selon l’OCDE (2023), 24% des Français investissent, avec une part croissante de “nouveaux investisseurs” :

  • Âgés de 25 à 34 ans
  • Diplômés, urbains, connectés
  • Plus ouverts aux risques
  • Attirés par les crypto-actifs, les ETF, la finance durable, ou encore les actions via des plateformes simplifiées.

Mais une fracture sociale persiste.
Les Français les plus modestes ou les moins formés restent majoritairement exclus ou réticents:

  • 43% refusent de prendre le moindre risque
  • 70% disent ne pas s’y connaître en finance
  • La majorité utilise encore des produits non risqués comme l’immobilier, l’assurance vie ou le livret A

Le rôle des néocourtiers, de la blockchain, des outils de robo-advisoring et des contenus pédagogiques numériques devient alors central pour rétablir l’équilibre et promouvoir une démocratisation réelle de l’investissement.

La digitalisation du secteur financier n’est pas seulement une question de technologie. C’est un changement de culture, de rapport à l’argent, de relation au risque et d’accès à l’investissement.

Si les fintechs et l’intelligence artificielle ont ouvert la voie à une finance plus personnalisée, plus accessible et plus performante, la question centrale reste:

Comment accompagner durablement cette transformation auprès de toutes les populations, et pas seulement les plus éduquées ou les plus connectées?

Si tu as envie d’apprendre plus sur les investissement, l’intelligence artificielle et l’éducation financière, je t’invite à lire les autre articles de mon blog.

Et si tu as envie de discuter sur cette thématique, n’hésite pas à me contacter via Instagram: GPMG Digital ou mon profil LinkedIn Paola Moreno G.

Sources

Article publié le 18 mai, 2025 par Paola Moreno G. à l’aide de l’intelligence artificielle